Avec le retour de Microtub, c’est la réapparition d’une ligne d’horizon dessinée par trois tubas : l’un en Fa (Robin Hayward, qui signe ces deux compositions que modifieront quelque peu leurs interprètes), deux autres en Do (Martin Taxt et Kristoffer Lo). Sur le champ qui mène à la ligne en question, l’infini domaine de la microtonalité.
Sur lequel courent une (mais les hauteurs diffèrent), deux ou trois notes. Les tubas se soutiennent, leurs graves se prolongent tout en se disputant la somme des couches qu’ils déposent ; des cargos en partance et d’autres de retour se croisent alors sur la crête de reliefs altérés. Sur la seconde plage, c’est presque le même départ et presque le même chemin : l’allure est lente – atone peut-être, monotone non – mais bien chantante. Tout enveloppées de brume, les rumeurs que le trio laisse dans son sillage composent un hymne enchanteur qui atteste de son passage.